Something In The Way

Le soir, non pas tard vraiment mais il faisait déjà si sombre…les étoiles étaient toute présentes dans le ciel, la grande ours illuminait ce premiers jours d’hiver, un véritable hiver, de la neige et une excitation comme seul Noël pouvait en amener. Oui, pas de tout, nous étions bien en hiver ! Le garçon sourit, pourtant, ici, il n’y avait personne. Pas un bruit de pas, dans la neige, un pas dans la neige c’est reconnaissable, sa se crispe et ça fait un bruit magnifiques, magnifique bruit. C’est mignon un bruit de pas dans une neige parfaite, une neige d’un blanc aveuglant que les étoiles éclairent tels de lumineuses chenilles. Et puis, dans le cieux volait des milliers de pétales de neige : des flocons énormes, si beaux et si doux, une douceur glacée, une douceur de décembre, une douceur d’hiver, une douceur de bonheur.

Comment le jeune homme était-il arrivé là ? Ici dans ce noir divisible par de petits flocons d’une neige si apaisante ? Aucune idée vous répondrait-il, c’était ses pas qui l’avaient mené ici, sans aucun doute, il n’avait rien demandés. Et il se retrouvait ici, aux abords d’un lac plus gelé que jamais, plus solide certainement que les années précédentes parce que ce froid qui sévissait actuellement sur la région de Magileige était sec et rude. Alors voila, c’était ça l’histoire d’Eddy, l’histoire d’un jeune homme transis de froid, quasiment endormit dans le froid, sur la berge d’un lac reflétant une grosse lune blanche et rousse, éclatante et bienveillante.

Depuis ce matin, n’avait rien fait, les vacances ? Oh non, ce n’était pas pour aujourd’hui, bientôt espérait-il. Alors peut-être était-ce le week-end ? Non plus, nous étions en plein Jeudi soir, et puis de toute façon, à Magileige, même le samedi et le dimanche, on avait cours, moins de cours, mais on avait tout de même cours. Alors pourquoi était-il là, dans ce froid qui lui bloquait les doigts, qui lui couper les pieds et qui traversait son être comme s’il n’avait jamais existé ni corps, ni habits protégeant le jeune préfet.

D’ailleurs d’un point de vue vestimentaire, Eddy était méconnaissable. Il apparaissait tel qu’un élève de troisième année devrait normalement l’être. D’un, il n’avait plus que quelques piercings, puisqu’il ne pouvait en garder sous ce froid : Le froid dilatait le fer et l’acier, ainsi, les piercings agrandissaient leurs trous ce qui faisait mal. Et puis, de tout façon, avec son piercing à la bouche, il n’aurait pu mettre son écharpe. Ainsi, n’abordait il plus qu’une unique barre de fer coupant son cartilage de deux parties sur l’oreille droite et de trois uniques piercings sur la gauche: L’un coupé le lobe, les deux autres le cartilage haut: les deux derniers étaient en plastiques, ce qui expliquait pourquoi il les avait gardés. Il avait de plus, une écharpe noire, rapiécés sur de nombreux endroits, elle semblait assez usée, certainement avait-elle était mise par de nombreuses personnes avant lui, peut-être. Eddy, avait cédé ses piques, parce que le bonnet qui les recouvrait, du même noir que l’écharpe, les avait aplatis. Et puis, il n’avait plus de vieux pantalons, l’un de ceux amochés, rapiécés aussi, un de ses gros pantalons qu’il portait habituellement. Non, il avait un pantalon de snow beige. Il n’était peut-être pas plus présentable, mais le style vestimentaire du jeune homme avait au moins étét modifié. Peut-être pas pour bien longtemps, peut-être à jamais, Eddy verrait bien. Et il portait aussi un gros manteau d’un blanc encore pure et d’un bleu très clair faisant ressortir les yeux du garçon. Etait-il beau ainsi habillé ?

Il commença à somnoler, une goutte de cet or blanc le réveillant soudainement. Il s’était couché sur la berge, ainsi remonta t-il vers lui ses jambes avant de sortir de son manteau une cigarette, une seule, cela faisait tellement longtemps qu’il n’avait plus fumé, Elle serait fière de lui, peut-être. Quand elle était partie, il lui avait sembler qu’il serait impossible d’y survivre et maintenant…il vivait, elle était morte, mais vivait dans son cœur : la plaie avait cicatrisé. Et Saphira… L’avait-elle abandonné aussi ? Certainement. C’était l’une des seules personnes qu’il avait un jour vraiment aimée. Deux. Sur la centaine de conquêtes qu’il avait fait jusqu'à présent, il n’en avait aimé que deux. Maigres consolation, maigre amour des autres, maigre dérision. Désillusion. Et ne pensait qu’Eddy était un dépressif notoire, un enfant des rues drogué à en mourir, à en crever. Rien de tous cela. C’était simplement , comme la majorité des personnes peuplants les bâtiments derriéres lui, comme la majorité des élèves des collèges, des lycées, tous pays confondus, il était tous simplement un adolescent. Période noirs , ou l’enfant en devenir passe d’un statut à un autre, quittant le monde du rêve, des joies et des jeux, pour rentrer dans celle de la haine et de la mondialisation. Une période sèche et détestable, une période bien triste, quasiment mortelle. Une époque , une épreuve qu’il fallait réussir pour entrer dans la vie active des hommes d’affaires répugnants, des entreprises détestables et de toutes autres choses dont la première vision ne menait qu’a l’envie soudaine d’en finir. C’était un monde avare, mais pas ici, pas à Magileige. Dehors peut-être, pas ici, parce qu’ici, on était en sécurité de toute cette haine ambiante. Ici, peace and love pour tous, sans soucis, parce qu’il était simplement trop tôt. Et plus tard…peut-être.

Le garçon tourna son regard aubrun clair, couleur dans cette nuit totalement indéchiffrable, impénétrable, quasiment irréel, il regarda une dernière fois le lac avant de se tourner et d’entendre crisser des pas sous la neige. Il regarda le noir, qui semblait vide et sentit une présence, une odeur de jeune fille entra dans l’air. L’atmosphère était saturée par ce parfum si doux qu’Eddy avait depuis longtemps pris pour religion. Et pourtant, pas un pas, pas un bruit, rien de semblable à une quelque forme de drague, de romantisme, le jeune homme se réserva le droit d’humer l’air d’un air avide avant de se laisser de nouveaux tomber dans la neige, flottant pour sa douceur bien tiède de cette glace et de ce chaud parfum, chimie particulière qui réussissait à perturbé le garçon. Qui pouvait donc d’une telle façon et d’une telle intensité parfumée l’air, quel parfum assez fort et doux, ressortait dans l’air, parfaitement méconnaissable ou au contraire bien trop évident ?

Le garçon ferma les yeux plongeant dans un bain de bonheur, un frisson lui parcourue l’échine, il sentit un main dans carressant son front et les racines de ses cheveux, une main invisible qui lui caressait la tête, une joue chaude se collant à la sienne et un baiser langoureux réveillant son corps meurtrie par le froid. Avait-il rêvé ? Avait-il visionné l’avenir ? Ou avait-il simplement espéré le retour d’un nouvel amour ? Et pourtant, les pas…la sensation, tous cela semblait si réel. Peut-être, peut-être pas. Noël peut-être.

Eddy s’enfonça un peu plus dans la neige. Une larme chaude colla sur sa bouche. Ce n’était pas la sienne. Que se passait-il ici ? Qui pouvait bien embrasser, caresser puis pleurer ? Non, aucune possibilité, aucun mouvement, aucune âme. Etait-il vraiment seul ? Il fit revenir ses jambes vers lui, collant sa tête contre celles-ci avant de poser ses mains sur sa nuque. Dans sa poche, sa baguette entra un peu dans sa chair. Pas de sang mais une vive douleur. Il ne bougea pas. Puis, il sentit de nouveau une présence, un parfum bien moins enivrant que le premier. Mais bien plus vivant. Aucun mot à nouveaux. Ni bonjour ni rien du tout pas même un qui est-la ? Rassurant. Il tourna sa tête vers l’une des sapins et remarqua qu’une étoile sembla s’y être prise : On ne voyait qu’une partie de celle-ci et elle sembla ne pas donner assez de lumières. D’un coup, sans crier gare, elle se tue à jamais, n’illuminant plus rien. Alors seulement, Eddy soupira, laissant une larme couler sur sa joue, il se releva et se dirigea sur le lac, en son centre sous la lune. Et il attendit, pour voir qui sur la berge lui sourirait.

Des milliers de flocon d'une pureté sans égale voltigeait dans l'air glacial, ajoutant encore à la magie de l'école. Le parc n'avait jamais parut aussi magnifique à Kim qu'à cette instant, recouvert de neige d'une blancheur immaculé, brillante sous les myriades d'étoiles qui luisait de toutes leurs forces dans l'obscurité mystérieuse d'un ciel d'hiver. Le vent froid soulevait à peine quelques flocons de l'épaisse couche de neige qui s'était déposé sur le parc. La vision nocturne de l'extérieur de Magileige était magnifique et... magique. Comme ces images qui vous bouleversent parfois, qui vous font venir les larmes aux yeux et qui font battre le coeur, pour on ne sait quelle raison mystérieuse, ces lieux unique et rare dont vous chérissez le souvenirs toute votre vie, de ces visions merveilleuse que l'on croit tout droit sortie d'un conte extraordinaire. C'était bien à cela que ressemblaient le château, sa tour, son lac, sa forêt et sa lande.

Magileige tout entier était emplie de l'atmosphère d'un hiver froid et joyeux, un hiver qui rappelait Noël. Et d'ailleurs il serait bientôt là. Déjà les elfes commençaient à décorer le château avec toute sorte de guirlandes et de décorations magique ou moldues, lumineuses et magnifique qui embellissait les froids couloir de l'école. Mais le château était tellement grand qu'ils étaient loin d'avoir finit de tout décoré. Bientôt ils installeraient l'immense sapin traditionnel dans la grande salle. C'était le plus somptueux sapin que les élèves de l'école ai jamais vu. Tous les ans il enchantait les jeunes sorciers. On pouvait vraiment dire qu'il régnait une atmosphère de paix. Une paix que Kim n'avait pas ressentit depuis longtemps et qui faisait du bien.

La préfète se tenait en haut des marches qui menaient aux portes de chênes du hall. Ses yeux clairs, brillant d'émotion contenue, observaient le parc sans pouvoir se lasser de cette vision unique et merveilleuse. Son coeur battait fort dans sa poitrine et un sourire exalté étirait ses lèvres fines. Elle se sentait bien, apaisée, depuis qu'elle était revenue chez elle, ici à Magileige, et qu'elle avait revue tous ces amis. Ils lui avaient tant manqués. Le vent froid de ce début d'hiver faisait voleter la masse de ses cheveux roux qui flottaient librement sur ses épaules. Une buée fine et légère s'échappait de ses lèvres entrouvertes. La jeune fille était vêtue d'une robe de sorcier, enveloppée dans une cape de velours sombre. Elle portait des gants pourpres assortis à l'écharpe qu'elle portait autour du coup. Elle avait oublié son bonnet et ses oreilles était rougies par les froid, ainsi que le bout de son nez ce qui lui donnait un air charmant (^^).

Elle n'aurait pas sût sire combien de temps elle resta là à observer le parc. Une heure, une minute... Elle ne savait pas. Le froid commençait à transpercer ses vêtements à force de rester immobile et finalement elle descendit les marches avec une lenteur presque exagérée. Elle se mit à marcher lentement dans le parc, sous la neige qui continuait de tomber du ciel paisiblement, recouvrant le paysage d'un tapis froid et luisant qui gommait le relief. Ses pas léger n'était pas tout à fait silencieux et s'imprimait dans la neige fraîche qui recouvrait les sentiers. Elle n'avait pas allumé sa baguette mais elle connaissait assez bien le parc pour se diriger à la seule lumière de la lune solennelle, ronde et pleine qui dispensait une pâle lueur blanche sur le parc.

Et pendant qu'Eddy, transis de froid, repensait à ses amours perdues, elle pensait à Orlando. Ils s'étaient séparés, sans savoir si ils s'aimaient encore, sans raison vraiment suffisante, juste parce que sa ne pouvait plus continuer. Ils le savaient, sans le savoir vraiment, ils avaient l'instinct de ce qui était bon pour eux et ils savaient tout les deux qu'avancer, grandir, nécessitait qu'ils se séparent, que chacun d'eux avance seul sur le chemin qui était le sien. Ils avaient eu besoin l'un de l'autre, c'est vrai, ils avaient été heureux, ils avaient souffert aussi. Ils s'étaient aimés. Mais la vie ne réunis pas toujours ceux qui s'aiment, c'est comme sa, il faut l'accepter. Au début ils avaient pensés qu'ils pourraient rester amis. Mais non. Ca faisait trop mal, ils s'étaient trop aimé pour sa. Alors Orlando, son cher Orlando, était repartit chez lui en Italie, avec sa soeur et son petit lapin blanc.
Aujourd'hui Kim repensait à tout sa avec une joie à peine ternie par les souvenirs. Elle l'aimerait toujours un peu, quelque part. Mais c'était bien finit entre eux.

L'adolescence est une période bien difficile mais il est vrai que Magileige avait cette particularité de protéger les élèves de la dureté de l'existence tout en ne leur cachant pas la vérité de la vie. C'est vrai, c'est pas toujours facile de vivre. Mais ici ils pouvaient tous grandir en paix. En attendant. Un jour, ce serait plus difficile. Quand ils seraient prêts. Même si on ne l'est jamais vraiment. Mais Kim n'avait pas peur de ce jour là. Elle avait déjà souffert assez et connut assez de moment de bonheur pour ne plus redouter la vraie vie.

Elle sourit dans le noir. Elle pensait à Noël; au sapin de la grande salle et aux cadeaux qu'elle achèterait à ses amis. Cette année elle resterait au château pour Noël et elle espérait que ses amis feraient de même. Ce serait sans doute un très beau Noël, un Noël de couleur, de sapins et de bierraubeurre, un Noël de cadeaux partagés et d'amitié renouvelée, un Noël vraiment magique, comme tout à Magileige.

La préfète se rapprochait du centre du parc, la où se trouvait le lac et ses falaises à pic. Il devait être gelé à cette période de l'année. Cela lui fit penser à l'hiver dernier, quand Josh lui avait apprit à patiner. Elle sourit. Josh... Où était-il passé celui là ? Nul part sans doute, comme d'habitude. Kim se tenait debout, immobile et invisible dans l'obscurité, au milieu d'un petit groupe de sapins sur les berges du lac gelé. La glace était d'une épaisseur suffisante pour qu'on lui puisse marche dessus sans risquer qu'elle se fissure. Elle brillait sous les rayons de la lune, et le lac était d'une beauté scintillante.

La préfète, toute entière absorbée par sa contemplation ne remarqua pas tout de suite la silhouette prostrée d'un jeune homme, dans la neige au bord du lac. Lorsqu'elle se rendit compte de sa présence, elle reconnut aisément Eddy. Il lui tournait le dos et elle ne pût pas se rendre compte qu'il avait l'air un peu perturbée. Avant qu'elle ait eu le temps de se demander ce qu'il faisait là, il se leva et s'avança sur la surface gelée. Kim resta là un petit moment, à l'observer, un sourire léger sur les lèvres. Puis finalement elle sortit de l'ombre, à petit pas presque silencieux. Elle laissait derrière elle ses empreintes bien visibles dans la neige blanche mais qui ne tarderaient pas à être recouvertes par les flocons qui continuaient de tomber sur le parc.

Eddy se retourna alors dans sa direction, au moment où elle atteignait le bord du lac. Elle voulut le saluer mais elle ne se sentit pas le courage de briser la magie de l'instant. Alors elle se contenta de lui sourire et puis elle se décida à avancer elle aussi vers le centre du lac, lentement, prudemment, d'un pas hésitant sur la surface glissante. Elle se rapprochait lentement du jeune homme, les mains tendues en avant pour ne pas perdre l'équilibre, ses bottes fourrées recouvertes de neige glissant doucement sur le lac gelé.

(Et hop répondue, même si l'est pas vraiment excélent -_-" j'ai beaucoup de mal avec le genre de scéne ultra romantique )

Les libellules volaient toujours autour d’Eddy, ce jeune homme qui avait choisi de prendre dans sa bouche le plus possible de ses petites choses d’un blanc toujours aussi pure qui éclairaient la nuit et le parc dans une étreinte divine avec la terre. Cette neige qui sombrait peu à peu vers une terre ou un jeune homme réceptionnait ces morceaux d’une glace venue du ciel pour les fourrer dans sa bouche, de tel façon à les réchauffer pour qu’il finisse à l’état liquide. Un peu comme lorsque l’on est petit et que l’on rêve d’une neige pure. L’excitation était telle qu’avec cette neige, il n’avait qu’une envie : celle de courir, de sauter un peu partout. C’était peut-être bête mais le garçon était joyeux par la mysticité de ce merveilleux lieu, que l’on aurait pu prendre comme céleste. C’était un lieu mystique, espèce de parallèles entre la terre et les cieux, entre l’abîme terrestre et l’abîme des cieux. Coin de paradis oublié de la haine, du mal et du bien, puisque après tous, le bien et le mal ne font qu’un, il suffit de changer de point de vue pour voir le mal dans le bien et le bien dans le mal.

Quittant un instant ces pensées philosophiques, le garçon donna à la lune son plus magnifique sourire et son sourire le plus charmeur. Elle méritait bien. Après tous, elle avait de pars sa présence fait naître les marées, phénomène climatique qui avait rendu la vie existante, ou tout du moins, si ce n’en était pas la cause principale, c’est l’un de ses facteurs explicatifs. Alors, son regard se posa un peu plus profondément, un peu plus intensément aussi sur cette belle lune qui ressemblait étrangement à une jeune fille au sourire charmeur et aux traits sympathiques : une jeune fille qui apparaissait un peu familière au préfet. Peut-être qu’elle n’avait pas été au Purgatoire t qu’elle avait été visité cette terre grise ou les rêves se collaient pour ne jamais en décoller, cette masse grise qui faisaient tant rêver.

Alors, et seulement après cela, le garçon jeta sa tête en arrière avant de fermer les yeux. Et il murmura des paroles que lui seules pouvait certainement comprendre, tant elle était dite à voix basse. Demandant à son ancien et certainement tous premiers vrais amours, de lui porter un peu de chance. Parce qu’après tout, jusqu'à présent elle l’avait guidée : Vers Magileige, puis vers Saphira alors pourquoi maintenant que celle-ci était partie ne pas à nouveau le guider vers son petit coin de bonheur ? Eddy voulait juste connaître un peu plus de personne car malgré tous, il ne connaissait vraiment pas grand monde…malheureusement ! Alors même si cela ne durait qu’un instant, même si après il/elle devrait partir, s’envoler, s’échappe une nouvelle fois, le souvenir de ce moment heureux, et ne garderait en mémoire que les bons côtés.

Il sourit intérieurement. Même après, même maintenant, malgré tous, malgré ces quelques amourettes –parce que malgré tous, le préfet des Hypequos c’était bien calmé sur le plan amourette, après tous c’était normal sachant qu’il avait rencontré Saphira.- Il l’aimait toujours ! Tant et si bien qu’il pensait qu’il l’aimerait tout le temps, comme si malgré tous, dans chacune de ces filles, dans chacune avec leurs sourires et leurs manies il revoyait sa dulcinée. Mais, il ne l’aimait pas comme si, elle était encore présente, -elle vivait dans son cœur de tout façon- Non, ils étaient au dessus de cela, il l’aimait mais d’une telle façon qu’il avait aimé Saphira de la même manière et de la même force. Et oui mesdames, les garçons sont vraiment capables de choses incroyables ! –Et n’allez pas croire que notre merveilleux préfets est polygame hein :p !-

Il fit tomber sa tête, la laissant regardait d’un air un peu absent, un peu ahuris le sol glacé de ce lac. Evidemment, il aurait pu inviter Saphira, sûrement auraient-ils pu boire des chocolats chauds, manger des croissants encore brûlants, faire du patin à glace et s’embrasser sur une durée indéfinissable tant elle était longue. –Bah quoi ? C’est un garçon soyez pas choqué ! [Mdr Si tu lis ça Thibault, chui dizoulée mais c’est à peu prés ça nan XP] Mais voila, Saphira était partie, vers de nouvelles contrées, de nouveaux horizons. Elle l’avait peut-être oublié, peut-être était-elle partie en pleurant de penser à lui ou à son absence, peut-être était-elle partie sans même une pensée pour le jeune homme transis de son affection. Enfin, là n’est pas la questions, elle était partie voila tout ! Alors impossible de faire cela, surtout que Saphira et lui se connaissait depuis certainement huit mois, peut-être plus, peut-être moins. Alors, impossible de faire en un mois ce qu’il aurait fait avec sa compagne d’un an. Ainsi, ne pu-t-il que suggérer ces romantiques et tendres étreintes, que seuls les amoureux savaient -et pouvaient- faire.

En pensant à cela, il superposa ses mains, les plaçant l’une à la suite de l’autre contre sa nuque, tordu de regarder si béatement le sol givré de ce lac enneigé. Il fit tomber son bonnet, libérant ses cheveux de l’oppresseur. Ils semblaient un peu plats, moins en forme que d’habitudes. Les laissant flotter sous la brise un peu moins timide, il fit tomber son bonnet à terre. Puis, levant enfin la tête, il enleva ses mains avant d’en placer une contre ses cheveux de façon à les ébouriffer un peu plus, c’était un geste inconscient, qui eut pour effet de redonner à ses cheveux un peu de vitalité. Quand il eut finit, il retira sa main, souriant pour lui-même de son attitude des plus féminines –croisée avec un peu de machisme tout de même, pas touche à sa virilité !- Il regarda une nouvelle fois le ciel, tournant cette fois si son regard vers les étoiles. Il en existait tellement, certaines ne seraient jamais répertoriées, puisqu’elle murerait avant même que l’on puisse lui donner un nom. S’il y ait une planète pour chaque personne alors lui, aurait aimé en avoir une d’une constellation, de cette manière il pouvait servir à quelque chose. Et si elle pouvait ne pas être trop éloignée de Vénus, la plus belle des planètes, ce serait pas mal.

Alors seulement, il entendit crissé la neige sous les lourds pas de quelqu’un. Peut-être n’avait-il pas rêvé en sentant un parfum aux senteurs ambrée qui faisait tourne la tête, un parfum féminin. Il chercha une nouvelle fois son étoile, avant d’entendre de nouveau les pas venir en sa direction. Non, plus de doute, il y avait bel et bien qu’un. Il remercia sa bonne étoile de la rencontre en prévision, lui envoyant un délicieux baiser glacé, avait de finir sa cigarette qu’il avait depuis le départ dans sa main. Et même si Kim n’était pas contente qu’il fume, il n’y pouvait rien. Et puis, elle devrait être contente, le garçon n’avait pas toujours fumé que des cigarettes, les produits illicites étaient eux aussi passés de mains en mains, de billets en billets avant de finir en sa possession. Stupide chose, stupide époque, même s’il n’y avait eu aucun effet secondaire, maintenant, il le regretter tous de même. Et puis, il ne servait à rien de faire des promesses qu’il n’allait pas suivre, il était trop tard, il avait commencé trop tôt et la sensation, le réconfort de cette simple chose lui manquerait. Il jeta la cigarette, le réduisant en cendres grâce à un merveilleux sort, puis enleva l’odeur de ses vêtements grâce à un autre sortilège tout aussi merveilleux. Ainsi, il avala un chewing-gum, laissant planer dans sa bouche un parfum mentholé. D’ailleurs, il distribué tout autour de lui un doux parfum de menthe verte et de chlorophylle. Cela faisait si longtemps qu’il avait pris cette habitude. Combien de temps exactement ? Au début, lorsqu’il avait commencé cette cochonnerie qui lui pourrissait la vie, le suivant tel une ombre noire, une hombre sordide de fumée et de destruction, tel un péché néfaste à absoudre au plus vite, et pourtant, ce péché, un prête n’aurait pu l’absoudre, lui-même n’était pas si de le pouvoir, de le vouloir.

Comme pour se faire pardonner, il regarda sur la rive. Qui pouvait bien lui sourire ? Le voir, le surprendre ainsi, dans ce lieux ou un jeune homme seul –même préfet !- pourrait à tous moment tomber dans le lac gelé qui ne résistant plus se craquellerait. Alors seulement, le préfet comprendrait le danger qui court et peut-être prendrait-il comme direction finale le fond du lac.
Mais sur la rive, pourtant, il y avait bien quelqu’un. Avec les cheveux longs, Eddy n’arrivait pas à voir de qui il s’agissait et pourtant…Il y avait quelqu’un. Il regarda, suivant le regard de son ou sa camarade, le jeune homme ne pouvait le distinguer dans toute cette nuit d’une noirceur ambiante terrifiante et à la fois si belle, il regarda une nouvelle fois le ciel. Ainsi, cette personne devait avoir le même genre de réflexion que lui. Dans quel sens était-elle portée ? Parce qu’après tout, aucun des milles mystères de l’univers n’avait encore été résolus, ainsi il pouvait s’agir de milles et un sujets !

Le jeune homme, se demandait qui été cette personne, il n’avait pu discerner ni visage ni dos, mais se doutait bien qu’avec de tel cheveux aussi longs, il ne pouvait s’agir que d’une demoiselle. Ainsi envoya t-il de nouveau un baiser invisible à son age vivant sur la lune puis entendant de nouveaux quelques pas, se demanda si cette demoiselle n’avait pas prévu d’avoir un rendez-vous galant. Sans quoi, le jeune homme qu’il était, tous piteux de s’être ainsi fait tromper se serait précipité vers la foret interdite pour y pleurer toutes les larmes de son pauvre corps qui semblait-il passait pour inconnus dans son collège ou il était préfet. Oups, retour en arrière. Vous avez déjà vu un garçon pleurer vous ? Non, bon c’est bien ce que je disais, retour arrière enclenché. Donc nous disions que si la jeune fille avait prévu d’un rendez-vous galant, elle aurait été surprise de voir apparaître Eddy. [**se fait cogner dessus par le dit préfet**] Sans quoi la demoiselle aurait été fort surprise de n’avoir pas un mais deux chevaliers servants. Mais bon, là n’est pas le cas, ainsi lorsqu’il comprit que la jeune fille se dirigeait vers lui, il envoya un clin d’œil vers les cieux, prépara son insigne de préfet –On sais jamais, une Kim en furie il avait déjà vu et l’insigne l’avait heureusement protégé et puis s’il tombait sur un professeur, il pourrait toujours expliquer qu’il faisait une petite ronde et si pour finir c’était une demoiselle en détresse, abus de pouvoir ! Comme quoi, être préfet à ne multiples avantages. En plus, si la demoiselle était un peu naïve, alors elle pourrait même peut-être croire qu’il était intelligent ou responsable. Absurde !

Ainsi, le préfet, tout fière de son épingle, ne remarqua pas tous d’abord qui arrivait, ce ne fut que lorsqu’elle –puisqu’il venait enfin de comprendre qu’il s’agissait de son homologue, reçu dans le dos une décharge électrique pareil à un vent très froid croisé avec une main très chaude qui vous pince sur l’échine. Alors, le garçon se déplaça, courant vers la jeune fille tout en criant d’un ton très convoquant, très naïf, toujours très dragueur mais surtout très mais alors vraiment très joyeux un magnifique :

« Kimyyyyyyyyyyyyyy, tu as vu comme c’est beau ! Il neige !!! »

Ainsi il adressait de muettes et passionnées prières à la lune, chère lune, maitresse des cieux nocturne et, quoi qu'en les fanatiques de la lumière, bien plus majestueuse gardienne du ciel que ne l'était le roi soleil lui même. L'astre d'argent, s'opposant comme par mystère à l'astre d'or, diffusait ses pâles rayons de lumière anémique, rendant brillante la neige dont on aurait pu croire la surface presque lisse et donnant à l'atmosphère quelque chose de particulier, de différent, un aspect magique, innaccessible et sublime qu'ont les nuits glacées de l'hiver qui annonce des matin de givre et blanc, des matin de froid quand la nature est bel et bien endromie jusqu'à des jours meilleurs.

Ainsi il y avait un être cher à son coeur qui avait trouvé refuge aurpès de cette gardienne, lui le bourreau des coeurs aurait-il eu quelque amour sincère ? Quoiqu'il en soit, la tête renversée et le visage pâle levée vers le ciel, Eddy semblait bel et bien en plein dialogue avec la lune elle même, où ce qu'elle protégeait, la personne qu'elle lui avait ravie. Kim quant à elle progressait avec lenteur et prudence sur la glace épaisse et luisante, s'amusant à le voir recueillir des flocons, les un après les autre, comme font les petits enfants lors des premières neiges.

A cet instant il est vrai qu'elle songeait à la même chose que lui. Ce lieu si différent, si spécial, si beau qu'il n'y avait nul mot d'aucune langue qui eu pu le qualifier exactement faisait réellement penser à une sorte de havre de paix, oublié du monde, des Hommes, et même du temps. Comme si les secondes s'étaient arrêtées tout à coup de filer, comme gelée par le froid de ce mois de Décembre, figées dans leur course folle, juste le temps d'une soirée, une rencontre, un moment passé, volé au temps qui passe et désarme les Hommes, dégrade les murs qu'ils ont battis, flétrit leur peau et ternit leur regard, voûte leur dos et puis enfin vole leur vie. Il n'était pas désagréable de s'échapper, enfin, juste un instant, même si ce n'était pas éternel, pour se retrouver là, perdu sans l'être vraiment, sous le regard toujours bienveillant de la reine de la nuit, comme en un songe merveilleux dont on finit par se réveiller un jour mais qui reste à jamais un doux souvenir, souvenir d'une nuit d'ivresse en dehors de tout...

Et peut être que la personne que le préfet implorait avec tant d'insistance et d'espoir avait finit par l'entendre et exaucer ses prières secrètes puisque finalement une petite silhouette s'avançait toujours plus résolument sur la glace dans sa direction. Et oui, peut être que Kim était tout simplement le voeux de la prière d'Eddy. Non... Certainement pas Kim, seulement une rencontre, quelqu'un pour partager ce rêve éveillé avec lui. Car c'était bien un rêve qu'ils faisaient tout les deux, ce soir, sur ce lac, sous cette neige. Et comme tout les rêves il s'enfuirait avec le jour, mais qu'importe, tant qu'il leur était donné la chance de le vivre. Ils étaient là tous les deux, pas encore réunis mais presque, sous les myriades de diamants qui constellaient le ciel de velours de cette nuit là, leur livrant leur plus secret et plus beau trésor : ces flocons qui, tout droit venus des étoiles, chutaient lentement, légèrement sur la terre gelée, presque en suspension dans l'air, témoins fébriles et impatients, fragiles et empressés de la scène qui allait se dérouler.

Il semblait qu'Eddy l'avait aperçut à présent, alors qu'elle arrivait à la moitié de la distance qui le séparait de lui. Il avait fait tomber son bonnet qui demeurait une tâche sombre sur l’immaculée blancheur de neige qui recouvrait l'étendue gelée du lac. Hormis les flocons qui continuaient leur course lente et léthargique vers le tapis cotonneux que formaient déjà leurs congénères, rien ne bougeait aux alentours. Les berges du lac, enneigées et bordées d'un liséré de glace demeuraient silencieuses, au delà d'elles, rien ne bougeait dans les sapins sombres recouverts d'un manteau blanc, et puis bien plus loin, derrière Eddy, au delà du lac, les falaises immenses qui plongeaient à pique dans l'eau du lagon demeuraient les gardiennes muettes et majestueuses des secrets du lac, immobiles et solennelles, pointant leurs sommets neigeux et acérés vers les étoiles, comme un défit lancé aux cieux, symboles de leur arrogance, de leur grandeur imposante et magistrale.

Eddy était bien reconnaissable maintenant que ses cheveux blond, libérés du bonnet, reformait son habituelle coupe en pétard, ondulant légèrement sur les caprices de la faible bise glacée. Les joues rosie par le froids, Kim eu un sourire heureux lorsqu'elle arriva tout près de lui. Il n'était plus qu'à quelque mètre et elle sentait déjà cette mentholé mêlé de menthe et de chlorophylle que tous les fumeurs insatiable porte sur eux, collé à leurs vêtements, leurs cheveux, leur être, plus encore que celle de la fumée, l'odeur des chewing-gum rafraîchissant à la menthe que Kim avait appris à reconnaître à force de côtoyer Eddy. Elle savait qu'il venait de fumer, l'odeur était toujours plus forte lorsqu'il venait d'éteindre sa cigarette. Mais qu'importe, ce soir elle s'en fichait.

Et puis on ne refait pas le monde, c'est ainsi, la cigarette allait avec Eddy comme le printemps avec l'hirondelle ou la lune avec le soleil, l'un annonçait l'autre, l'un ennemi de l'autre, mais jamais l'un sans l'autre. La cigarette, comme tant d'autre chose, finalement c'était lui, sa faisait partie de ce qu'il était, parce que des gens, des choses, des évènements l'avait poussé à commencer, jeune sans doute. Que ce soit le phénomène de mode, les déception, le dépit ou le hasard, en tout cas quelque chose avait un jour placé ce si petit mais pourtant si dangereux compagnon de route. Et maintenant il ne le lâchait plus et bien soit, elle s'y était résignée. Même si sa l'inquiétait, même si sa la révoltait de le voir, lui si différent et si démarqué des autres, les suivre bêtement dans leur auto destruction. Mais ils en seraient quittes pour un soir, elle ferait semblant de ne rien savoir.

C'est alors que sa voix brisa le silence, mais contrairement à ce qu'on aurait pu croire, la magie de l'isntant demeura intact. Peut être parce que le silence ne devait pas durer éternellement cette nuit là ?... Qui sait. Toujours est-il que la voix clair, un peu charmeuse comme toujours, enjoué et enthousiaste comme Kim ne l'avait jamais entendue, du préfet des Hypequos sonna dans l'air froid, portant loin au delà des frontières glacée du lac, jusque dans les sapins dont les aiguilles frémirent d'une si soudaine gaieté, innatendue. Le jeune homme se mit à courir vers la rousse, ses pas résonnant jusque dnas les profondeurs du lac où dormaient les poissons et Kim courut elle aussi. Ils se rencontrèrent beintôt, et, emportée par son élan, Kim acheva sa course dnas une glissade, se raccrochant au bras du jeune homme pour ne pas filer tout droit.

Le regard clair de la jeune fille croisa celui, pétillant et pailleté d'or d'Eddy et elle fut prise d'une irrésistible envie de rire, de croire en ce rêve, en cette nuit, de croire en la magie comme elle n'y avait jamais cru, de croire en lui, en elle, en eux tout simplement. Et sans avoir pourquoi elle laissa échapper son rire, plein de joie et d'admiration, un rire léger qui flottait dans l'air glacé comme les flocons qui les entourait de toute part, un rire qui faisait du bien, juste comme sa, juste pour le plaisir de rire enfin de nouveau.

"Oui j'avais cru remarqué ! Tu as raison c'est... Magnifiiique !!" répondit t'elle, sur le même ton joyeux, on aurait pu même dire heureux.

Alors, lâchant enfin le bras du garçon, elle tourna sur elle même en glissant sur la surface du laque comme si elle avait eu des patins aux pieds, écartant les bras, la tête levé vers le ciel, en riant toujours, comme si elle eu voulu déclaré son amour à la neige qui ne cessait plus de tomber. Elle en oublia de lui demander ce qu'il faisait là, elle s'en fichait. Il faisait sans doute la même chose qu'elle, il vivait un rêve le temps d'une nuit, d'un instant volé. Et c'est tout. Et pour une fois Kim ne posa pas de question.

(Valààààààààààà !! un peu en retard mais j'espère que sa vallait la peine d'attendre ^^)